En 1935, Salvador Dali dessine un poudrier en forme de cadran de téléphone pour Elsa Schiaparelli. Il s’agit de leur première collaboration qui sera suivie de bien d’autres. Les clientes avaient la possibilité de personnaliser l’objet en faisant graver leur nom ou toute autre mention fétiche. Il en existe plusieurs versions : laqué noir ou écailles de tortue, entre autres.
Objet technique à la base, le cadran de téléphone se transforme en écrin à cosmétique pour finalement atteindre le statut d’œuvre d’art.
La même année, Schiaparelli s’installe au 21, place Vendôme. À ce propos, Dali note dans ses mémoires que le Paris des années 1930 était marqué « non par les polémiques des surréalistes du café de la place Blanche, ou par le suicide de mon grand ami René Crevel, mais par la maison de couture qu’Elsa Schiaparelli allait ouvrir place Vendôme. C’est là qu’eurent lieu des phénomènes morphologiques; c’est là que la langue de feu du Saint-Esprit de Dali allait descendre » (La Vie Secrète de Salvador Dali, 1942).
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